L’ONG Médecins sans Frontières (MSF) a courageusement publié un livre controversé sur les compromis -compromissions- qu’il est souvent nécessaire de faire avec les régimes totalitaires, afin de pouvoir fournir de l’aide médicale aux victimes de catastrophes naturelles, de famine et de guerre.
Ce livre controversé produit par l’une des agences humanitaires les plus connues au monde, Médecins sans Frontières, lève le voile sur les compromis souvent profondément révoltants que les organisations d’aide sont obligées de faire tout en travaillant en zones de conflits.
Comment fonctionne l’aide humanitaire, quelles organisations de travail – et les conséquences parfois inattendues de leurs actions – ce qui est brutalement remis en cause ces dernières années, fait l’objet d’une critique nourrie notamment par l’écrivaine néerlandaise Linda Polman.
Cet essai de MSF révèle des négociations humanitaires secrètes, souvent avec des groupes et des régimes qui violent les droits humains, dans le seul but de poursuivre leurs travaux.
Lancé à l’occasion du 40e anniversaire de la fondation de l’agence, le livre offre un portrait rare et inébranlable de certaines tractations de MSF au cours des opérations récentes les plus difficile, notamment au Sri Lanka, en Somalie, en Birmanie, au Pakistan et à Gaza.
Parmi les critiques traditionnellement adressées aux organismes d’aide humanitaire – y compris l’accusation selon laquelle les opérations humanitaires sont parfois une prolongation des conflits, à travers des alliances imposées aux belligérants – le livre pose la question du compromis “acceptable” avec des dirigeants politiques ou militaires. Connu pour être souvent le dernier groupe d’assistance au sol quand d’autres se sont déjà retirés, MSF entreprend un examen sincère de ses opérations.
Je dois admettre avoir été très impressionnée que MSF procède à un auto-examen si sévère. Quel dommage alors de ne pas s’être livré au même examen quant à son comportement envers Israël… Comme l’ont déjà démontrent parfaitement les rapports publiés par l’Observatoire des ONG, il existe de nombreux manquements à signaler :
- En Juillet 2010, MSF a travaillé “en étroite collaboration avec une équipe de spécialistes israéliens” pour traiter les victimes d’un accident de camion-citerne en République démocratique du Congo. Selon un rapport de Haaretz, l’un des médecins israéliens décrit cependant les interactions négatives avec les volontaires de MSF, qui “ne veulent pas être en sa présence ni celle d’autres membres de l’équipe.” En réponse, MSF a nié que « la coopération a été difficile en raison de présumées attitudes anti-israéliennes parmi le personnel de MSF, tout comme elle a déclaré “avoir toujours mis la politique au-dessus du meilleur intérêt de nos patients. “
Les médecins israéliens opèrent un grand brûlé au Congo (Haaretz - 2010)
- MSF a également accusé Israël de “mépris dévastateur” envers les civils pendant la guerre de Gaza en 2009, alléguant que l’Etat d’Israël avait mené des “bombardements aveugles” pendant les combats.
- En 2007, un employé MSF de Gaza a été arrêté pour avoir prétendument comploté afin d’assassiner le Premier ministre Ehud Olmert. L’ONG a répondu : « Nous sommes très tristes pour Béchir, mais nous voulons qu’il soit très clair que nous faisons une distinction entre son travail professionnel et ce qu’il fait sur son temps personnel. Je ne pense pas que notre organisation puisse être tenue pour responsable de tous les aspects de la vie privée de son personnel.”
Les journaux israéliens – JPost tout comme Haaretz- ont d’ailleurs largement développé ces graves incidents.
Il est à souhaiter que le prochain livre publié par MSF examine tout aussi sérieusement son comportement vis-à-vis d’Israël !
Source : Stand4Israel
